
Pourquoi les métiers supports sont au cœur de la transformation durable des organisations
Propreté, maintenance, facility management (FM)… longtemps considérés comme des fonctions périphériques, ces métiers sont aujourd’hui en train de devenir des piliers stratégiques de la transformation des entreprises, des collectivités et des établissements publics.
Dans un monde post-COVID, marqué par l’exigence de transparence, de traçabilité, de sobriété énergétique et de digitalisation, les métiers supports ne sont plus de simples centres de coûts : ils sont les garants de la continuité, de la sécurité, et de la durabilité des environnements de travail et de vie.
Mais pourquoi ce changement de perception ? Et comment les acteurs du terrain peuvent-ils prendre pleinement part à cette transition ?
La crise sanitaire a revalorisé les fonctions invisibles
La pandémie de COVID-19 a mis brutalement en lumière l’importance vitale des métiers de l’ombre : agents de propreté, techniciens de maintenance, gestionnaires de flux, coordinateurs multiservices…
Ces professionnels ont permis la continuité d’activité, la sécurité sanitaire des lieux, et ont joué un rôle clé dans la gestion de crise des organisations.
Depuis, de nombreuses directions générales ont pris conscience que que l’hygiène et la maintenance sont des leviers de prévention majeurs. Mais aussi que ces métiers sont au croisement de la santé, de la qualité, de la sécurité et de l’expérience utilisateur. Et donc qu’il est urgent de professionnaliser, équiper et valoriser ces fonctions.
Une pression croissante sur les organisations : ESG, coûts, attentes sociales
Aujourd’hui, les organisations font face à des exigences de plus en plus fortes . Qu’il s’agisse de réduire leur empreinte carbone (via la réduction des consommations, des déchets, des trajets), d’assurer un haut niveau d’hygiène et de sécurité (sanitaire, technique, réglementaire), d’améliorer le bien-être au travail et la qualité de vie des usagers, ou encore de justifier et tracer leurs engagements RSE (critères ESG, labels, reporting extra-financier).
Or, les métiers supports sont au cœur de ces enjeux, car ils agissent sur les bâtiments (énergie, maintenance). Mais pas que. Leses flux de personnes et de biens, sont eux aussi concernés par ces métiers, ainsi que l’environnement de travail (nettoyage, qualité de l’air, organisation), ou les ressources (eau, produits, équipements, consommables).
Digitalisation et traçabilité : une mutation en cours
Le monde post-COVID est aussi un monde numérisé. Les organisations veulent (et doivent) désormais tracer les prestations (nettoyage, contrôle, interventions techniques). Parfois elles souhaitent automatiser la gestion des incidents ou des demandes. Le tout pour piloter leur performance environnementale. Pour au final croiser les données terrain avec les décisions stratégiques.
Cela suppose une montée en compétence des équipes support, mais aussi une adoption raisonnée des outils digitaux : logiciels métiers, QR codes, capteurs IoT, applications mobiles, tableaux de bord, IA prédictive… Ce virage ne peut réussir sans impliquer les agents terrain et leurs responsables. Car ce sont eux qui détiennent l’intelligence opérationnelle.
Les métiers supports deviennent des moteurs de durabilité
Les fonctions de propreté et maintenance sont des leviers majeurs de durabilité, à condition de les intégrer dans une stratégie globale. Pour adapter les fréquences de nettoyage selon l’usage réel des locaux (grâce à la donnée) par exemple. Ou alors optimiser les tournées de maintenance pour réduire les déplacements. Jusqu’à anticiper les pannes pour prolonger la durée de vie des équipements. Mais aussi réduire les produits chimiques, l’eau, le plastique jetable. Enfin, valoriser les agents et favoriser leur montée en compétences.
Ce sont des gains directs sur les plans écologique, économique et social.
Vers une revalorisation durable de ces métiers
Nous assistons à un changement de paradigme : les métiers supports ne sont plus vus comme un mal nécessaire, mais comme des métiers d’utilité publique, porteurs de sens, d’impact et d’innovation.
Les organisations les plus avancées impliquent les responsables hygiène, maintenance et FM dans les comités de pilotage stratégiques. Elles vont même jusqu’à les intégrer dans les projets ESG, QVT ou innovation. Ces mêmes organisations investissent dans leur outillage numérique et développent des partenariats vertueux avec leurs prestataires.
Un changement d’ère
La transformation durable des organisations passera par une transformation intelligente de leurs services supports. Ceux-ci doivent être vus non comme des postes de dépense, mais comme des acteurs-clés de résilience, de performance et de durabilité.
Chez DNT Lab, nous croyons fermement que c’est en donnant la parole à ces métiers, en documentant leurs pratiques et en testant avec eux les innovations utiles, que nous pourrons collectivement relever les défis des années à venir.
Vous êtes acteur du terrain, responsable opérationnel, expert ou innovateur ? Rejoignez DNT Lab et participez à un espace collaboratif au service des métiers qui font tourner le monde.